Du 16 mars au 1er avril 2020

 
  1. ATELIERS “MÉTIER D’HISTORIEN

Guidé-e-s par un-e spécialiste, les élèves sont mis en situation pour expérimenter le métier d’historien-ne. Ces ateliers durent 1h30 et se déroulent dans des bibliothèques d’histoire ou des lieux de recherche. Sauf indication contraire, aucune préparation en classe n’est nécessaire.

VIVRE AVEC LA PEUR: UNE RÉALITÉ URBAINE AU QUOTIDIEN (XVe-XIXe s.)

Par Marco Cicchini (historien)

Comment peut-on voir ou documenter la peur ordinaire des sociétés urbaines d’autrefois ? Quelles en sont les traces tangibles et comment les interroger ? Entre le XVIe et le XIXe siècle, les murs d’enceinte et les fortifications des villes matérialisent au quotidien les sentiments collectifs d’anxiété face à l’étranger, au vagabond, à la maladie contagieuse, à la criminalité, à l’ennemi potentiel, etc.

Cet atelier prend appui sur l’exemple de Genève. Après une brève présentation en images de la clôture urbaine, assumée par l’animateur, les élèves travaillent en groupes réduits sur des documents d’archive pour identifier les différentes peurs urbaines, les informations ou les rumeurs qui les fondent, les mesures de sécurité et leurs effets potentiels sur l’ensemble de la population citadine. L’analyse de ces documents les invite finalement à réfléchir sur le rôle de la peur dans les mesures de protection qui limitent la liberté de déplacement et de circulation.

  • Lieu: Archives d’État de Genève, 1 rue de l’Hôtel-de-Ville
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INSTILLER LA PEUR. TOTALITARISMES, PROPAGANDE ET CRIMES DE MASSE

Par Yan Schubert (historien)

Les crimes de masse perpétrés durant la Deuxième Guerre mondiale n’auraient pas été possibles sans l’effort de déshumanisation des futures victimes. Le but de l’atelier est de revenir sur les rouages et les ressorts de la propagande mise en place par les régimes totalitaires entre les années 1930 et 1940 qui a abouti à l’extermination de millions de personnes. Un accent particulier sera mis sur la propagande nationale-socialiste et notamment sur les caricatures antisémites et anti-bolchevique tout comme sur les images et le vocabulaire utilisés. Affiches, films, expositions, cartes postales, jeux pour enfants: tout était bon pour décrédibiliser ceux qui étaient considérés comme des ennemis et pour affirmer sa propre force et sa conviction dans la victoire finale.

  • Lieu: Archives d’État de Genève, 1 rue de l’Hôtel-de-Ville
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   2. VISITES

Visites thématiques dans différents lieux témoins de l’histoire genevoise (1h30) guidées par une historienne.

SUR LES TRACES DES PEURS URBAINES

Par Sonia Vernhes Rappaz (historienne)

Les peurs urbaines si souvent évoquées dans notre actualité quotidienne sont-elles comparables aux peurs d’Ancien Régime ? Guerres, épidémie, famine, mais aussi diable, brigand ou loup-garou nés des rumeurs, l’objet de la peur peut être réel ou imaginaire, mais l’émotion suscitée et les mesures prises pour s’en protéger sont bien concrètes.

Dans le même temps, la menace des foudres de la justice ou de la colère divine entretient un climat anxiogène et l’art de susciter la peur devient alors un instrument de domination.

A l’occasion d’une visite guidée de la vieille ville de Genève et en interaction avec les élèves, nous tenterons de retrouver les traces matérielles ou mémorielles de la peur en parcourant différents lieux mais aussi en découvrant des objets ou des tableaux qui témoignent des peurs d’antan.

  • Lieu: vieille ville. Le lieu de rendez-vous sera communiqué ultérieurement.
    Les déplacements se font à pied.
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