Nicolas Carrel
Nicolas Carrel participe à des projets mêlant littérature, poésie sonore et musique expérimentale en restant avant tout sensible aux textes comme matière sonore, expérimentant le souffle, le mot réduit à ses phonèmes, la langue orale et rythmique. Issu du collectif et de l’association Bazar de Nuit, il fonde en 2009 avec le batteur Luc Müller le duo water-water, collaboration qui donnera lieu à trois spectacles (Maître Sun a dit, O Kaya Pontura ! et Machinarium avec Raphaël Raccuia) et un album studio. Il écrit également pour la compagnie du Phonoscope les textes des spectacles musicaux Circumnavigation et Klangkabarett. En 2014, Nicolas Carrel initie avec water-water et l’Ensemble baBel, une création autour de la figure d’Arthur Cravan, poète pré-dadaïste, La Very Music Boxe, spectacle joué à La Grange de Dorigny se terminant sur un ring pour un véritable match de boxe entre Jérémie et Julien Canabate. Depuis 2016, il partage la scène avec Gaël Bandelier pour le duo de performances sonores OU.P.S, donnant vie à deux spectacles : Jeje, entre unisson et désunisson (2017), et Slogan sur Mai 68 au Centre Dürrenmatt de Neuchâtel (2018). Il prépare actuellement l’avènement d’un nouveau duo avec le retour du guitariste et bidouilleur sonore Raphaël Raccuia pour un projet guitare-voix «joyeusement punk et sans reproche». En solo, il poursuit l’exploration des cavités sonores, cherche le creux dans le flux, l’effacement progressif du phonème pour un projet en gestation sur l’homme-trou et le trou de mémoire : «Trou Life» (2020).
Portrait © Justine Estoppey