Depuis l’Antiquité, chaque camp politique argumente en jouant sur les peurs. Cette stratégie ne change pas avec l’arrivée de la démocratie. Mais à la peur du capitalisme, du communisme, des dérèglements climatiques ou de l’étranger, s’ajoute la peur du peuple, auquel on n’accorde le droit de vote que progressivement. Les «populismes» prétendent au contraire défendre le peuple apeuré. La peur est un acteur naturel de la politique. Or on la conjure en exhibant d’autres peurs!
Intervenant·e·s